Brèches, déjà connue sous le nom de Brica, était la dernière bourgade de Touraine sur la voie romaine de Tours au Mans dont il subsiste une borne militaire à 750 mètres au sud-est du bourg.
Sur cette route passèrent Saint Martin évangélisant le Maine à la fin du IVème siècle et Charlemagne avec sa famille en juin de l'an 800.
Au temps du "Bon Roi" Dagobert (VIIème siècle), Brèches frappait des triens (tiers de sou d'or). Vers 400, une église fut fondée par Sait Brice, évêque de Tours, et dédié à Saint Martin. Elle fut entièrement reconstruite entre 1863 et 1869 avec la particpation financière des fidèles de l'illustre VELPEAU.
VELPEAU (1795-1867)
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Alfred VELPEAU, fils du maréchal ferrant du village de Brèches, s'instruisit seul et contracta très vite un goût pour l'art de guérir. Il fut remarqué par le médecin de Saint Paterne et son éducation prise en main par un châtelain voisin.
En 1817, il est officier de santé, en 1823 docteur en médecin, il devient membre de l'institut en 1842.
Il fut, avec Trousseau et Bretonneau, l'un des plus grands chirurgiens du XIXème siècle.
Il laissa une oeuvre importante et... "La Bande Velpeau"
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Lien concernant Alfred VELPEAU :
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Rattachée au canton de Château-La-Vallière jusqu'en 2015, Brèches en était le plus petite commune. Suite à la réforme des départements, Brèches est aujourd'hui rattachée au canton de Langeais.
Brèches est située dans le prolongement occidental de la dorsale Gâtine tourangelle, culminant à 132 mètres à La Justice. Cela explique la massivité du plateau d'argile à silex, peu entaillé par les ruisseaux, avec 14% de taux de boisement (en 1999).
Certes, la présence d'une voie romaine a permis une mise en valeur précoce du bourg, qui reste entouré par les bois sur les limites du finage. Brice y construisit une des premières églises tourangelles, dès le début du Vème siècle, et on a trouvé des tombes mérovingiennes dans un endroit malheuresement mal situé.
Les argiles à silex contiennent du minerai de fer longtemps utilisé et exploité jusqu'au début du XIXème siècle. Les terres froides et lourdes ont été surtout consacrées à l'élevage et l'arboriculture.
En 1985, on comptait encore 60% d'hérbages permanents, mais la céréaliculture a beaucoup gagné avec les drainages et l'arasement des baies.
La population de 120 feux en 1687 diminue dès la seconde partie du XIXème siècle, avec 430 habitants en 1870, 322 en 1954 et 226 en 1975. Une légère remontée en 1982 à 250 habitants ne s'est pas poursuivie. La population est retombée à 242 habitants en 1990. La remontée à 263 habitants en 1999 se poursuit, puisque 306 bréchois ont été recencés en 2012.